Saison 2, Jour 1, de Beauvoir à Marsan
Lundi 11 septembre 2017, GR34
Après un lever à 7h30 pour prendre un copieux petit déjeuner au bar du camping je pris la route peu après 9 heures.
Le soleil jouait avec les nuages et le vent soufflait fort. Je longeais le cours du Couesnon jusqu'au barrage de la Caserne où je pris le temps de photographier le Mont. La somptueuse flèche avait récupéré son Archange qui lui avait été ôté l'année précédente pour sa restauration. Ça avait une autre gueule.
La
lumière était belle et le rocher toujours grandiose. Je
m'engageai sur le chemin qui s'insinuait sur la digue qui protège
les polders. Elle fut érigée au XI ou XIIème siècle ce qui en
fait une des plus anciennes digues. Sur ma droite s'étalaient
les prés salés que la mer inonde deux fois l'an.
Les
meules de foin habillaient les champs le temps d'être transférées
vers les hangars. Apparut au dessus de ma tête un faucon en maraude, bousculé par les rafales mais leur résistant avec vaillance, surfant sur les sautes de vents comme un basque sur un spot, tanguant dangereusement mais la proue toujours vers l'avant. je l'observai un moment. C'est toujours étonnant d'équilibre le vol des rapaces. Celui-ci après s'être battu contre Eole vînt se percher sur un cylindre de paille.
Sur ma gauche poussait le maïs dans de larges champs, limités par les haies d'arbres, sentinelles droites et martiales occupées à freiner la course du vent dont les bourrasques me bousculaient de temps à autres.
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Le faucon vînt se percher |
Sur ma gauche poussait le maïs dans de larges champs, limités par les haies d'arbres, sentinelles droites et martiales occupées à freiner la course du vent dont les bourrasques me bousculaient de temps à autres.
Je
voyageais en équilibre sur cette ligne de crête jusqu'à la route de
Jarrual. Entre-temps j'eus le loisir d'observer une bergère (pas
celle des chansons traditionnelles) qui à l'intérieur d'un enclos
traçait son chemin dans un amas de laine bêlante. Les
comptait-elle, une brebis à l'envers un bélier à l'endroit ?
Je
bifurquai à gauche, laissant la variante du GR34 qui longe le polder
jusqu'à Le-Vivier-sur-Mer. Le Mont-St-Michel s'éclipsait derrière
les cultures et les arbres délimitant un agréable chemin
qui menait jusqu’à Roz-sur-Couesnon. La rivière redevenait bretonne.
Ce
village se mérite.
Il est perché sur un promontoire. Après l'unicité du début de
parcours le GR monte subitement à travers un bois pour aboutir au
village. Durant cette montée qui aborde une réserve d'eau je me
suis un peu égaré ne trouvant plus de traces. Je rechignai à
redescendre jusqu'à la dernière indication ce qui m'aurait obligé à
une nouvelle ascension. Aussi je fis quelques acrobaties sur les
bords de la retenue pour aboutir à une barrière donnant sur un
étroit chemin entre des jardins. Finalement après cette montée
sportive je gagnai le village, puis abordai un grand jardin en
terrasse qui offrait un remarquable panorama sur les polders, la baie
d'Avranches
et le
Mont.
Un
banc semblait n'attendre que moi. Je ne le contredis point et m'y
installai pour déjeuner sans avoir au préalable fait quelques photos du paysage
qui s'offrait à ma vue malgré un horizon qui hélas se bouchait peu
à peu.
Depuis
quelques kilomètres je sentais un picotement à l'arrière du pied
droit sans que cela m'alarma outre mesure. J'y jetai un œil mais le
mal paraissait si bénin que je décidai de ne rien décider.
J'aviserai en fin de cette première journée.
Peut être aurais-je dû décider ?
Alors que j'ingurgitai le sandwich acheté à Beauvoir un groupe de six randonneurs et randonneuses s'installa non loin de mon banc. Encore des retraités qui ne savaient quoi faire de leur temps et qui n'avaient comme autre occupation que celle de traîner sur un GR. En quittant le parc je les abordai afin de m'enquérir de leur parcours et également pour causer un peu. Ils avaient fait la veille la traversée de la Baie et ce matin avaient quitté Pontorson en bus jusqu'à la Caserne pour parcourir le GR jusqu'à Saint-Malo.
Je les laissai et me projetai vers le bar du bled, si bien nommé le Bist'Roz afin de prendre une bière et un café. Quelques instants plus tard le groupe y débarquait. En discutant nous nous rendîmes compte que nous devions loger dans la même chambre d'hôte à Saint-Marcan.
Je restais un long moment dans le café car St Marcan n'était plus qu'à 1h10 de route et il était de bonne heure. Le patron discutait avec un client. Je laissai la douce chaleur du troquet pour reprendre la route. Pas de paysage original m'incitant à faire des photos sous ce ciel terne.
Peut être aurais-je dû décider ?
Alors que j'ingurgitai le sandwich acheté à Beauvoir un groupe de six randonneurs et randonneuses s'installa non loin de mon banc. Encore des retraités qui ne savaient quoi faire de leur temps et qui n'avaient comme autre occupation que celle de traîner sur un GR. En quittant le parc je les abordai afin de m'enquérir de leur parcours et également pour causer un peu. Ils avaient fait la veille la traversée de la Baie et ce matin avaient quitté Pontorson en bus jusqu'à la Caserne pour parcourir le GR jusqu'à Saint-Malo.
Je les laissai et me projetai vers le bar du bled, si bien nommé le Bist'Roz afin de prendre une bière et un café. Quelques instants plus tard le groupe y débarquait. En discutant nous nous rendîmes compte que nous devions loger dans la même chambre d'hôte à Saint-Marcan.
Je restais un long moment dans le café car St Marcan n'était plus qu'à 1h10 de route et il était de bonne heure. Le patron discutait avec un client. Je laissai la douce chaleur du troquet pour reprendre la route. Pas de paysage original m'incitant à faire des photos sous ce ciel terne.
Par
contre le picotement s'intensifiait. Je présageai un début
d'ampoule. Peut être aurais-je dû soigner de suite, mais si près
du but à présent, je pris l'option d'examiner la bête à l'étape.
J'arrivai vers 16h15. Après m'être renseigné à la mairie je trouvai la maison dans laquelle je serai hébergé et déposai mes affaires dans la cour. En attendant l'heure d'ouverture je m'installai dans le café au coin de la rue où je retrouvai la fine équipe arrivée là depuis déjà belle lurette. Le temps de boire mon café et nous apprîmes que notre havre était ouvert.
Nous fûmes accueillis par une charmante dame anglaise que son physique trahissait. Elle nous offrit le thé sans omettre de préciser qu'elle devait être la seule britannique à ne pas l'apprécier. Collation prise nous rejoignîmes nos chambres. La mienne était spacieuse. Une douche, des soins apportés à mon ampoule, du repos et ce fut l'heure du dîner.
Durant le thé, la propriétaire nous avait vanter un resto situé au cœur du village tenu par un compatriote. Elle fit pour nous la réservation. Le propriétaire du lieu était un bonhomme d'une bonne soixantaine d'années, grisonnant et rond, vêtu d'un tee-shirt floqué à l'effigie de Game of Throne. Il avait l’œil malicieux, de l'humour (anglais) et affichait une réelle bonhomie.
Le repas fut très simple puisque les menus proposés s'identifiaient à ceux proposés dans les snacks, à savoir un plat servi avec des frites. Très simple est cependant restrictif pour son appréciation puisqu'au demeurant il fut aussi concis, puisqu'il n'y avait plus de dessert. Tant pis. Méfiance ! Les recommandations des expatriés de même nationalité vantant les mérites d'un compatriote devraient toujours faire l'objet d'une attention redoublée.
J'arrivai vers 16h15. Après m'être renseigné à la mairie je trouvai la maison dans laquelle je serai hébergé et déposai mes affaires dans la cour. En attendant l'heure d'ouverture je m'installai dans le café au coin de la rue où je retrouvai la fine équipe arrivée là depuis déjà belle lurette. Le temps de boire mon café et nous apprîmes que notre havre était ouvert.
Nous fûmes accueillis par une charmante dame anglaise que son physique trahissait. Elle nous offrit le thé sans omettre de préciser qu'elle devait être la seule britannique à ne pas l'apprécier. Collation prise nous rejoignîmes nos chambres. La mienne était spacieuse. Une douche, des soins apportés à mon ampoule, du repos et ce fut l'heure du dîner.
Durant le thé, la propriétaire nous avait vanter un resto situé au cœur du village tenu par un compatriote. Elle fit pour nous la réservation. Le propriétaire du lieu était un bonhomme d'une bonne soixantaine d'années, grisonnant et rond, vêtu d'un tee-shirt floqué à l'effigie de Game of Throne. Il avait l’œil malicieux, de l'humour (anglais) et affichait une réelle bonhomie.
Le repas fut très simple puisque les menus proposés s'identifiaient à ceux proposés dans les snacks, à savoir un plat servi avec des frites. Très simple est cependant restrictif pour son appréciation puisqu'au demeurant il fut aussi concis, puisqu'il n'y avait plus de dessert. Tant pis. Méfiance ! Les recommandations des expatriés de même nationalité vantant les mérites d'un compatriote devraient toujours faire l'objet d'une attention redoublée.
Ce moment fut cependant appréciable et convivial, accompagné que j'étais par les
3 couples de marcheurs.
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