Saison 2, jour 6, de Saint-Malo à Saint-Lunaire

Saison 2, jour 6 de Saint-Malo à St-Lunaire

Samedi 19 septembre
En ce samedi matin, il faisait beau temps bien que le ciel fut envahi par une armée de nuages. Un peu frais mais beau. J'appréciais le panorama sur la mer et les îles en longeant la Grande Plage pour me rendre à l'embarcadère du bus de mer. Ce serait une courte étape jusqu'à Saint-Lunaire, 12-13 kilomètres. L'arrière du pied était très sensible à chacun de mes premiers pas sur le trottoir au large pavés de granit bleu extrait du Mesnil Roc'h.

Granit bleu

J'appréhendais que le déroulement de cette étape ne fut perturbée par cette brûlure que je maudissais. Je m'arrêtai pour modifier le serrage de la chaussure. Dans un premier temps le but était de me rendre à la gare maritime. J'aviserai ensuite. L'inquiétude était contrecarrée par l'ambiance estivale de la journée qui garderait le même visage jusqu'au soir.
J'embarquai sur le taxi fluvial pour une courte et paisible traversée. La vue sur le port me ravit alors que nous laissions sur notre gauche la longue jetée le protégeant. La belle et fière cité s'étirait, ouverte sur la mer, ceinte de ses jaunes remparts entre ombre et lumière.

Entre ombre et lumière

Autour, les îles fortifiées, qui l'ont longtemps préservées des assauts ennemis, restaient impassibles aux passages des nombreuses embarcations de plaisance qui sillonnaient l'estuaire de la Rance.

Les embarcations de plaisance

J'accostai à l'embarcadère de Dinard vers 11h00. Cette station balnéaire a l'aspect des lieux de villégiature du XIX siècle dans lesquels ont été érigés de luxueux hôtels, des immeubles cossus et des restaurants avec terrasses et verrières ouverts sur la côte.

Ouverts sur la côte


La ville, colonisée par les riches touristes anglais, a envahi la côte rocheuse sauvage et peu hospitalière au profits de majestueuses bâtisses baroques, de manoirs néo-gothiques et de constructions de tous styles. Elle est longée par un chemin de pierre qui la borde sur des centaines de mètres délimité par de solides murailles retenant les fondations des grandioses demeures.

De solides murailles
 
Sur cette partie de chemin piétonnier je ne ressentais pas ou peu de douleur. Et puis le paysage bien qu'urbanisé était d'un véritable attrait par l'aspect de l'architecture hétéroclite et par son panorama jubilatoire sur la Manche. Au bout de la pointe du Moulinet je contemplai, vers l'ouest, la masse sombre du Cap Fréhel surmonté de son Phare.

La masse sombre du Cap Fréhel

Je foulerai de cap l'année suivante. Pour l'heure je continuai ma marche urbaine. Je m'en fus ainsi et abordai après Saint-Egonat de longues plages sablonneuses sur lesquelles je fus tenu de marcher. C'était pénible comme toute marche sur le sable, impression renforcée par la brûlure de l'ampoule à chaque foulée. Les montées sur les falaises étaient sportives et assez épuisantes car le GR34 ne changeant pas sa nature se caractérise par de sérieux dénivelés.
J'abordai la pointe de Bellefard aux alentours de 13h30 et la contournant, je découvris Saint-Lunaire et la Pointe du Décollé.

Saint-Lunaire et la Pointe du Décollé

En bas sur la plage des personnes en tenue de mariage foulaient le sable pour une séance de photo. Costume noir à queue-de-pie pour ces messieurs et robe longue pour ces dames.

Queue-de-pie et robe longue

Je délaissai le GR, descendis sur la plage et traversai un ru qui la partageait afin d'éviter de faire un bon kilomètre supplémentaire. J'abordai la rue de la Grève par une rampe desservant la plage. Mon ventre grognait un peu m'annonçant qu'il était temps de manger. J'arpentai le village pour y trouver un troquet. Je m'installai en terrasse mais à l'abri du soleil pour apprécier mon sandwich et une blonde pression. Café pris, je contactai Josiane pour l'avertir de mon arrivée imminente. 

Un ru qui la partageait
 
Je remis le sac à dos en place pour repartir à pas mesurés vers la maison où ces anciens collègues de travail à la retraite avaient la gentillesse de m'héberger.
Je décidai que ce serait ma dernière étape pour cette année. A l'origine j'avais prévu que le lendemain je me rendrai, toujours par le Gr à St Briac qui devait être le terme de cette deuxième saison. Mais l'état de mon pied me dictait d'être raisonnable. Même délesté du sac à dos c'eût été du masochisme et puisque j'avais l'avantage d'être hébergé pour deux jours je profitai de l'aubaine.
En fin d'après midi, Josiane me servit de guide pour découvrir les alentours de St Lunaire et de St Briac et en particulier le château de Nessey.

Le Château de Nessey

Celui-ci propriété de la commune depuis 1974 avait un intérêt social puisqu'il était destiné à l'accueil de classes de mer. Le site nécessitait de lourds travaux. La municipalité a fait le choix, malgré une forte opposition au projet, de louer l'immeuble à la sté Accor pour un projet "d'hôtel de charme". Dehors les manants.
Dans l'enceinte de son parc qui devrait rester ouvert au public nous avons assisté à un  coucher de soleil de "charme"


Un coucher de soleil de "charme"

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