Saison 2, jour 3 de Hirel/Le-Bout-de-la-Ville à Cancale

AVERTISSEMENT : Les résumés des journées qui suivent n'ont pas été rédigés durant mon périple, faute de temps, par manque de motivation et aussi parce que lors de certaines étapes j'ai eu le privilège d'être hébergé par de bons samaritains qui m'ont ouvert leur porte et leur maison, ce dont je les en remercie chaleureusement. C'est pourquoi les récits pourront parfois manquer de précision. Je me base sur ma mémoire et les photographies. Par ailleurs, l'intérêt de ce type d'exercice repose aussi sur la spontanéité de l'écriture quand l'effort est encore proche. Alors il se peut que ces chapitres soient brefs. Restent les photographies qui parlent d'elles-même tout au moins pour la description des paysages que j'ai traversés.


Mercredi 13 septembre

A 8h00 la propriétaire était présente pour me préparer le breakfast pendant lequel elle me tint compagnie.
Dehors la grisaille envahissait le lotissement et les présages météorologiques n'étaient guère encourageants pour cette journée pendant laquelle je devais rejoindre Cancale. Heureusement, c'était une courte étape. Je suis parti sous une pluie fine et désagréable.
J'ai rejoins la digue un peu avant St-Benoit-des-Ondes où j'ai quitté momentanément la côte pour la rattraper à Château-Richaux. La mer faisait grise mine mais dans un effort se colorait d'un vert laiteux. La pluie avait cessé sans que le ciel ne perdît sa morosité. L'attrait du littoral semblait presque une anecdote.

Se colorait d'un vert laiteux
 
Plus en avant je longeai un pré où broutaient quelques massives vaches Highlands habillées de leurs longs poils retombant sur les yeux et affublées de leurs cornes interminables en guidon de vélo. Ce sont vraiment des bête magnifiques et j'ai cette vision anthropomorphique de personnages des sixties dont les cheveux tombaient sur les yeux ou celle de fiers guerriers celtes prêts au combat voire celle de musiciens de groupes rocks crachant leurs décibels... Il paraît que c'est une race très pacifique.

Highland

Je suis arrivé tôt à Cancale. Le chemin côtier donnait en fin de parcours sur une route maritime qui menait au port.
 
Les quais de Cancale

J'avais envie de manger dans une pizzeria. Je prétendis que dans un port touristique ce type de restauration concurrencerait les crêperies et autres restaurants spécialisés dans les crustacés, coquillages et produits de la mer. J'en vis une dès l'entrée de la ville mais elle ne retînt pas mon attention car elle était trop éloignée du port où je préférais déjeuner. Je progressais certain d'en trouver une seconde. Las ! Le long des quais ne se succédaient que des restaurants proposant des moules-frites et du poissons ou des crêperies. Mais de lieu consacré à la nourriture italienne, nenni.
Tiens ! Comme pour augmenter ma contrariété naissante quelques gouttes firent leur apparition et qui rapidement décuplèrent leur force pour se transformer en un bon crachin breton. A compter de ce moment là je crois me souvenir qu'elle ne cessa pas avant la fin de la journée, s'amplifiant souvent pour parfaire l'ambiance maussade d'un été sur le déclin.

L'ambiance maussade

Afin de me mettre fissa à l'abri, j'optai pour la première crêperie venue. Je ne pris pas le temps de jeter un œil sur le menu affiché à l'extérieur. Le commerce semblait assez classe, dans un style moderne et sobre, moderne comme l'étaient les clients, moins sobres dans leurs apparence vestimentaire ; ça sentait le chic. J'entrai affublé de mon poncho ruisselant, mon sac à dos dégoulinant, les lunettes constellées de belles étoiles liquides et m'installai près de la baie vitrée. Quel plaisir de s'asseoir au sec, humant l'odeur caractéristique du blé noir, de prendre la carte, et… De voir mon plaisir un tantinet altéré par le niveau des prix. Trop tard. Je n'allai pas ressortir. Je fis un choix adapter pour ne pas dilapider en une fois le budget alloué pour le reste de l'expédition. Ceci dit je savourai avec délectation la galette-andouille qui s'avéra être à la hauteur des tarifs.
Ce soir là, je devais être hébergé par Sophie et Jean-Yves. J'arrivai chez eux en milieu d'après-midi. Leur maison est un bien de famille proche du centre bourg. Je fus fort bien accueilli.
Installé, je commençai d'abord par m'inquiéter de mon ampoule qui m'avait fort chatouillé pendant les quelques kilomètres de la matinée. Le pansement n'avait pas tenu et prenant de l'ampleur elle s'était creusée. Je me rendis à la pharmacie. Après auscultation le pharmacien me proposa de poser de bons pansements contre les ampoules, à savoir ceux de la marque « compeed » J'en fis l'acquisition et après avoir pris le temps de réchauffer l'objet, l'appliquai sur le bobo. J'espérai que la douleur naissante s'estompe.
Durant cet après-midi pluvieux nous allâmes visiter le musée des Arts et de la Tradition Populaire (http://www.museedecancale.fr/) installé dans une ancienne église du XVIII siècle édifiée par un disciple de Vauban. On y découvre le passé maritime de Cancale à travers ses différentes activités artisanales et commerciales, son histoire et ses traditions.
J'eus le plaisir, au dîner, de déguster d'excellentes huîtres achetées, toujours sous la pluie et le vent, près de la jetée. Je passai, bien entouré, une excellente et chaleureuse soirée. Dehors c'était le déluge et me projetant vers la journée suivante, je priai Taranis pour que le temps s'améliorât.



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